Sur le terrain de "Jeux"

Nombre de messages : 66 Age : 34 Date d'inscription : 28/04/2007

Isabelle et Anne étaient sortie toutes les deux de la forêt et alors qu'elles se rendaient à la Place des Pléiades où s'était installé la garnison ce matin, elles avaient continué à bavarder de tout et de rien ... comme d'habitude. En fait elles parlaient plutôt de tout que de rien, car elles étaient toujours à la recherche de choses à faire pour embêter les nouveaux soldats en poste dans la ville. Après tout elles étaient considérés un peu comme les deux irréductibles Versaillaises du village et elles se devaient de conserver leur réputation.

Les deux filles arrivèrent bien vite sur la place, un peu trop vite au gout d'Anne car selon elle, elles n'avaient pas pu imaginer assez de chose à faire pour s'amuser. Mais malgré cela, le spectacle qui s'offrait à elle était impressionnant. Le campement occupait toute la place et partout on voyait des soldats en mouvement ... les deux jeunes femmes auraient de l'occupation il n'y avait pas à dire.

-Is !! On va bien s'amuser !!!

Ca y est, Anne était aussi excité qu'un poux insomniaque, et ses yeux pétillaients de joie mais surtout de malice. Elle essyait déja de répérer des cibles potentielles, bien qu'elle ai évidement promis à Isabelle que c'était elle qui devait choisir aujourd'hui qui serait leur cible. Cela n'empêchait pas de commencer à prendre des reprès pour demain ! Et oui Anne ne perdait pas de temps et se disait qu'avec tout ce monde elles pourraient s'amuser aujourd'hui mais aussi demain.

-Bon et bien, c'est à toi de choisir je crois. Alors tu veux commencer par quoi ? Enfin qui je veux dire !

On avait l'impression qu'Anne commentait la vision qu'elle avait d'un grand buffet tellement garnit qu'elle ne savait par quoi commencer. A vrai elle en était presque à trépigner sur place ... on pouvait vraiment se demander qui était réellement la Grande Soeur en ce moment.

Les deux jeunes fauteuses de trouble étaient donc arrivées sur leur terrain de jeu. Isabelle n'était guère en état plus pardonnable que sa condisciple. Au contraire... voyant le "festin" qui s'offrait à elles, c'est à peine si elle ne s'en lécha pas les babines. Elle fit même un ou deux petits sauts. On se serait peut-être demandé si elle cherchait à vérifier la stabilité du sol ou quelque chose dans le genre.

- Ah, ça c'est sûr, chère alliée ! Ils vont avoir peur, les pauvres...

Évidemment, elles n'avaient pas eu le temps de tout planifier, mais dans la tête d'Isabelle, c'était tant mieux.

- Place à l'improvisation, ma chère Anne !

La jeune fille lança un regard complice à sa 'grande soeur'. C'était une chose qui les avait rendues très unies, ce goût de rendre la vie des riches un enfer. Alors, maintenant avec un regard plutôt avide, voire carnassier, à faire peur, quoi, la brunette se tourna à nouveau vers le campement devant elle.

- Voyons, qui pourrait donc nous servir de cible ? murmura-t-elle, comme se parlant à elle-même.

Un jeune soldat passa à côté d'elle. Elle balança la tête négligemment de droite à gauche.

- Non, celui-là n'est décidément pas noble, ni même riche...

Ainsi, elle sonda tous ceux qu'elle voyait. Mieux, elle les évaluait. Lorsque, finalement, son regard tomba sur quelqu'un de différent...
Tous dans ce campement s'activaient ; cette personne-là était la seule à rester assise, observant d'un air hautain les autres. On ne saurait dire si c'était un soldat car il ne portait pas d'armure ; mais il n'y avait aucun doute que c'était la cible idéale.
L'adolescente donna un discret coup de coude à sa soeurette, et chuchota en montrant cet homme avec un simple geste du menton.

- Hey, soeurette... qu'en penses-tu de celui-là ? Cible parfaite, hum ?

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Oh oui, l'improvisation il n'y avait rien de mieux selon Anne. Après tout selon certain c'était un peu comme se jetter dans la geule du loup mais il n'y avait rien de plus excitant que ça puis d'en réchapper inextrémis.
Pendant qu'Isabelle se parlait à elle-même dans un mini monologue s'intitulant comment trouver la cible parfaite en moins de dix minutes, Anne elle regardait distrètement le camp. Non, elle ne s'ennuyait pas mais elle n'avait rien à faire pendant qu'Isabelle se décidait alors autant faire quelque chose d'utile et chercher tout ce qui pourrait leur être utile par la suite.

Anne était tellement distraite qu'il fallut un certain moment à la voix d'Isabelle pour grimper jusqu'à son cerveau et redescendre. Mais lorsque ce fut fait, la vivacité qui avait disparu de ces yeux revint presque aussitôt et c'est avec intéret qu'elle analysa à son tour la victime choisit.

-Il est parfait !!

Anne frappait de joie et d'excitation dans ses mains en voyant l'homme choisit par sa petite soeur. Un homme, d'un âge un peu plus avancé que la plupart des soldats qu'elle voyait, et surtout moustachu ....

-Beurk je déteste les moustachu ... allons y mon amie, après toi !

Elle avait dit ces mots en les accompagnants d'une petite courbette adressée à Isabelle. Après tout c'était elle qui avait choisit, à elle de passer devant ! Et oui courageuse mais pas téméraire notre Anne ... quoi que à bien y réfléchir elle était assez tête brulée.

-Tu as une idée de quoi faire ?

Anne avait posé cette question, alors qu'elle se dirigeait avec Isabelle vers l'homme en question. Sa tête était légèrement penchée sur le côté comme si elle pensait que dans cette position elle pourrait en apprendre plus sur cet homme.
En parlant d'homme beaucoup de soldats autour d'elle, les regardaient avancer, certains leur lançant même de petit sourire ! Il n'y avait presque que leur cible en question qui ne les avait pas remarqué.

La brunette se régala de la réaction de brunette numéro II. C'est-à-dire que cela prouvait qu'elle avait su bien choisir, voyez-vous. Fière d'elle, c'est en imitant une dame de la haute noblesse qu'elle répondit, le nez levé vers le haut :

- Et vous doutiez encore de mon bon goût, ma chère ? Hmph !

Décidemment, lorsqu'elle s'y mettait, Isabelle était la reine des imitations.
Les moustachus n'étaient pas vraiment son type d'homme préféré, j'avoue. Mais il faudrait s'y faire. De toute façon la moustache pouvait aussi vouloir dire qu'il se trouvait supérieur. Vous savez bien, plus masculin que les autres ou je ne sais quoi. Pfff.
Évidemment, il était plus âgé que les autres, mais pas trop non plus. Peut-être avait-il dans les trente-cinq ans, voire un peu plus ou un peu moins, je ne sais pas, ce n'était pas défini. Mais il avait l'air assez susceptible... huhuhu... cela ajouterait encore plus à l'amusement.

- Tu l'as dit, mon amie...

Une idée de quoi faire ? Évidemment qu'elle en avait une. Non, elle en avait des tonnes. Mais finalement ne savait pas quoi faire en premier -_-' Bah, improvisation est toujours bienvenue...

- Une idée, pas vraiment... mais je pense qu'on devrait commencer par le provoquer verbalement. Et toi ?

Isabelle, quant à elle, n'avait pas remarqué les regards des autres hommes ; elle était trop absorbée à examiner leur cible avec un sourire carnassier, sa spécialité. Alors, alors, alors, monsieur le noble susceptible... que peux-t-on faire pour vous aujourd'hui ? Mwahahahaha.

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Des idées, Anne en avait, tout comme Isabelle elle n'en doutait pas. le seule problème était de savoir faire le tri et accepter de savoir sacrifier quelques bonnes idées pour les tester un nouveau jour. A croire qu'elle ne passait sa vie qu'à trouver des astuces pour pourrir la vie à ceux qui pourrissaient la sienne. Un cercle vicieux quoi ...

-Hum ... le provoquer ... c'est une très bonne idée

Anne et Isabelle était à présent en plein milieu du camp des soldats et seulement à quelques mètres du noble en question. Anne en put s'empêcher de sourire en pensant au remue ménage qu'elles allaient créer d'ici quelques instant. Après avoir tourné la tête de part et d'autre pour être sur que son futur public était prêt à l'écouter, Anne parla à Isabelle d'une voix forte ...

-Regarde moi ce chantier ! Tous des incapables, à croire que dès qu'ils ont de l'argent ils perdent ce qu'ils ont dans la cervelle !

C'était dur de rester sérieux. Anne faisait mine de discuter ainsi avec Isabelle comme si elles ne s'étaient pas rendue compte des présences tout autour d'elle. Par contre, Anne ne manqua pas de discerner déja quelques regards d'incomprehension dirigés vers elles. Cela ne fit d'ailleurs que la motiver pour en rajouter une couche.

-Heureusement qu'il n'y a pas de nobles par ici, si tu savais comme je les ai en Horreur !

Etrange comme la Brunette II n'avait aucun mal à jouer son rôle, les mots venaient naturellement. Il ne restait qu'à espérer que pour combattre l'ennui général de Versailles, l'interressé réponde vite à leurs insultes

Brunette était tout autant satisfaite de son idée. Impatiente, elle claqua la langue contre son palet, et répondit en souriant de manière convaincue, étrangement calme.

- Je sais. J'ai toujours de bonnes idées.

Ce n'était pas une insupportable prétention qu'elle démontrait... elle disait seulement cela comme s'il n'y avait pas possibilité de contester. À notre époque, on aurait pu comparer son air à celui d'un cowboy qui rentrait dans un Salon et qui disait une phrase posée, avant de commencer à tirer sur les bandits. Ou quelque chose dans le genre.
Isabelle ne regarda même pas sa grande soeur, qu'elle savait déjà ce que celle-ci allait faire. Même sans se voir, elles se comprenaient très bien, rien qu'en écoutant la respiration de l'autre ou en pressentant des mouvements. Ça faisait partie de la forte amitié qui les unissait.

Dès qu'Anne commença à parler, Isabelle rentra dans son rôle. Elle fit mine de regarder aux alentours avec une mine méprisante, et se tourna vivement vers sa condisciple lorsque celle-ci eut achevé de parler.

- Évidemment, pour eux, l'argent améliore les gens... quel gâchis ! Cela ne fait que les rendre pires qu'avant, si c'est humainement possible !

La jeune fille était vraiment douée pour ce genre de rôle, tout comme son amie. Il faut dire qu'elles auraient eu une excellente carrière d'actrices dans une troupe de Théâtre... si leur statut le permettait.

- Je te comprends, je les déteste moi aussi... mais ils ne méritent même pas notre attention. Après tout, tu sais bien comme ils sont prétentieux et répugnants...

S'interdisant de regarder le noble qu'elles voulaient appâter, elle sentit tout de même déjà le regard de celui-ci se pointer sur elle. Un petit sourire, toujours dans l'ordre des carnassiers, mais moins voyant, apparut au coin de ses lèvres, et elle fit semblant d'être à demi-navrée, à demi-révoltée par ces nobles dont Anne et elle parlaient. Que la fête commence...

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Sérieusement, je ne saurais vous décrire le bien que cela procurait à Anne de faire ce qu'elle était en train de faire. Peu de gens osaient dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas, mais elle et Isabelle n'avaient aucun scrupule et cela les amusaient de faire cela devant les nobles eux même car au moins dans ces moments la ils se prenaient la vérité en pleine tête et leur orgeuil en prenait un coup.

-Je crois qu'il n'existe pas sur Terre pire que cette espèce !

Elle aussi avait sentit, tout comme Isabelle le regard interrogateur et à présent quelque peu furieux du noble posé sur elles. Et elle en était très fière, elles avaient réussit à attirer son attention en peu de temps ... elles amélioraient de jour en jour leurs performances !

-Sans oublier qu'ils sont gros, petits, bêtes, méchants .... et souvent moustachus !

Si vous saviez comment Anne avait envie d'exploser de rire quand elle avait vu la mine indignée du noble lorsqu'elles avaient évoqué tous ces défauts, il en était devenu tout rouge. Mais Anne savait parfaitement jouer la comédie, et rire intérieurement lui suffisant amplement ... pour le moment.
Mais il s'était fait comme une sorte de silence autour d'elle. Les soldats continuaient de vaquer à leurs occupations mais leurs regards étaient braqués sur elles.

-En gros, je me demande bien à quoi ils servent !

Anne avait accompagner ses mots d'un Grand roulement des yeux semblable à celui-ci . Et puis selon elle, elle n'avait pas tort, jamais à ces yeux les nobles n'avaient réussit à prouver leur "utiliter" dans ce bas monde, il n'y avait pas à tortiller ils ne servaient à RIEN

Évidemment, Brunette s'amusait comme une folle, tout en essayant de ne pas le démontrer. Parce que si elle avait été réellement sérieuse, je pense qu'elle n'aurait pas osé dire ça... mais voyez, Isabelle Tremblay n'était pas sérieuse dans ces moments-là. Au contraire... même si sa mine était contrite et navrée par-dehors, par dedans elle explosait de rire. Ça aurait pu donner quelque chose comme...

"Mfff... hihi... mwu... MWAHAAHAHAHA HAHAHAHAHA ! HOUHOUHOU AHAHAHAHAHAHA ! HAAAAH ! HIHIHAHAHAHOUHOUAH !"

Mais la jeune fille savait se tenir, voyons. Et si jamais elle se mettait à rire, tout serait fini. Enfin, non, mais la plaisanterie serait gâchée et elles n'auraient plus qu'à courir. Or Isabelle et Anne avaient plus de projets que cela...

- Ils me désespèrent, tu sais ! Ce sont sans doute les créatures les plus stupides... Même un âne n'est pas aussi têtu et bête !

Allez, le touché final arriverait bientôt. Isabelle trépignait intérieurement, mais n'en laissa toujours rien paraître.

- À quoi servent-ils ? Mais ma pauvre, tu ne finiras jamais de te le demander ! Je te dis que c'est une perte de temps : ils ne servent à RIEN ! Juste à embêter les honnêtes gens...

Un soupir théâtral finalisa cette réplique. En croisant le regard d'Anne, elles se firent un signe de tête commun, imperceptible pour le 'public', et se retournèrent comme pour partir après cette conversation à voix haute, ignorant superbement les soldats qui les regardaient tous sourire, mais aussi le noble moustachu. Oh, mais, évidemment, elles ne s'en seraient pas tirées comme ça. Les deux furent interpelées, en même temps que tirées violemment vers l'arrière par deux mains pleines de bagues répugnemment riches.

- Eh, vous deux ! On ne manque pas de respect impunément au duc de Froilic, cousin de la fille de l'oncle de la marraine du petit-fils de l'amie du cousin au deuxième degré du Roi ! Ma foi, vous allez payer pour votre insolence... Soldats, emparez-vous de ces deux dévergondées !

Le moustachu était à l'évidence vraiment, mais vraiment vraiment vraiment très en colère. Des veines ressortaient sur ses tempes, c'était effrayant. Mais Isabelle n'avait pas peur parce que... comme il était tout rouge, il était plutôt à mourir de rire, finalement. Mais la demoiselle n'en fit rien ; elle ne fit que sourire sarcastiquement. Étrangement, aucun soldat ne daigna bouger le petit doigt.

D'un air navré, ignorant encore une fois de toute sa superbe le noble en colère, la pauvrette lança un regard à son amie, et lui dit :

- Vraiment, parfois je me pose des questions... par exemple, lui, il est tellement bête que je me demande ce qu'il ferait si...

Elle se baissa rapidement mais agilement, et ramassa un caillou. Pas trop pointu, assez rond en fait, et pas trop lourd ; elle n'était pas non plus une barbare sanguinaire.

- ... je lui lançais ça.

Et elle lança désinvoltement le caillou sur le moustachu. Avant qu'il ait eu le temps de réagir, elle recula légèrement, et se tourna vers Anne.

- Eh, tu devrais essayer ! ponctua-t-elle avec un sourire se voulant naïf. C'est vraiment amusant...

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Le spectacle allait bientôt atteindre son apothéose, Anne le sentait, le noble, elle le voyait du coin de l'oeil, il devenait de plus en plus rouge. Anne avait l'impression qu'il allait bientot exploser. Et elle se décida à encore rajouter une petite couche à ce que disait sa petite soeur ...

- Oh moi je disais ça comme ça ! Mais c'est vrai que j'ai beau retourner ce problème dans tous les sens y a jamais rien à faire .... ce sont des cas désespérés, il n'y a rien à en tirer !

Elles jubilaient, toutes les deux, car Anne pouvait percevoir la malice invisible aux yeux des autres dans les yeux d'Isabelle. Elle profitait au maximum de la situation car cela faisait longtemps il faut bien l'avouer qu'elle ne s'était amusée autant.
Alors qu'après un petit signe de tête, elle était repartit d'un pas sur, elle fut tirée en même temps que Isabelle violemment vers l'arrière. Cela ne l'inquiéta pas le moins du monde et pour les soldats qui étaient attentifs à la scène, ils avaient pu percevoir sur son visage un petit sourire espiègle.

Anne secoua la tête, en signe de résignation lorsqu'Isabelle s'adressa à elle. Au début elle ne savait pas ce que la brunette avait en tête, car comme l'avait dit celle-ci il fallait faire place à l'improvisation mais elle était rentrée dans son jeux.
Aussi lorsqu'elle la vit lancer un petit cailloux rond sur le noble rouge de colère elle ne put malheureusement empêcher un petit pouffement sortir du fond de sa gorge.

- Oh oui, laisse moi essayer !

Se baissant à son tour elle ramassa un autre petit cailloux et le projeta en plein sur le haut du crâne de leur victime. Bizarrement celui-ci ne réagissait pas comme si il était tellement en colère qu'il ne pouvait plus bouger de peur d'exploser en milles morceaux

- Hey ! Le pire c'est que tu as raison, c'est drôlement amusant.

Et la Anne ne jouait même plus la comédie, elle se permettait de rire aux éclats en faisant cela ! La journée allait décidément être radieuse.

J'avoue que, lorsque la brunette entendit son amie pouffer, elle eut du mal à se retenir d'en faire autant. Néanmoins, elle garda son expression sérieuse encore, même si la scène était pour elle à mourir de rire.
Elle fit semblant d'examiner très attentivement le moustachu, comme guettant sa réaction, lorsqu'Anne lui lança un caillou à son tour. Un petit sourire moqueur faisait son apparition de temps en temps, mais elle s'efforçait toujours à le faire disparaître pour avoir l'air le moins amusée possible.

- Tu as vu ? Je trouve ça vraiment amusant, moi aussi... Mais, attends un peu...

Elle récupéra un autre caillou sur le sol, similaire au premier, et le jeta de la même façon sur le duc de Froilic. Hum. Il était rouge comme une pomme, mais ne bougeait toujours pas. Il était sans doute trop en colère pour dire quelque chose...

- Tu vois, c'est bien ce que je pensais, fit la pauvrette avec une expression de faux désolement. Il est trop stupide pour réagir, pauvre animal...

Je... je crois que cette fois-ci, elle était allée trop loin. Le noble moustachu fit un pas vers elle, et leva ses bras lentement, comme s'il voulait l'étrangler. Hum... maintenant, ça devenait très intéressant.

- Prête à courir ? murmura-t-elle à son amie.

Cette question fut agrémentée d'un clin d'oeil complice. Isabelle recula calement d'un, puis de deux pas, en regardant le duc de Froilic avec un large sourire sadique... mais, heureusement pour elle, celui-ci était trop en colère pour s'en apercevoir. C'était vraiment la cible parfaite... Quel bon goût avait-elle eu, vraiment !

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Lancer des cailloux sur un noble trop bête pour pouvoir réagir était très revigorant et amusant pour la Brunette II. A vrai dire elle ne s'en lassait pas et aurait volontier continuer ce petit jeu encore longtemps.
Mais le dernier cailloux lancé par Isabelle avait été apparement la goutte d'eau qui avait fait débordé le vase et le moustachu semblait avoire repris ses esprit avec cela.

Cette fois ci Anne ne se retenait plus et elle souriait franchement, car elle avait réussit à atteindre son but. Elle reculait alors à présent, doucement, pas à pas avec Isabelle

- Je n'attend que ça, répondit-elle dans un même murmure à son amie.

Oh oui, elle n'allait pas tarder à devoir courir. D'ailleurs ce qui était interressant c'était de voir sur les visages des soldats, qui s'étaient à présent arrêtés pour regarder la scène avec intêret, un minimum d'admiration mais surtout de l'amusement. Et oui, ça n'était pas un secret Anne aimait amuser la gallerie.

Et tout à coup le noble se jetta presque sur les deux jeunes femmes, mais elles étaient beaucoup plus rapide que lui, et en moins de temps qu'il faut pour dire "ouf" les deux femmes avaient déja commencé à détaller.

- Excellent choix !! Isabelle ^^

A vrai dire, le plus approprié aurait été de répondre à la petite Anne "Tais toi et cours", mais il fallait féliciter Isabelle pour son choix car peut-être que si elle avait choisit quelqu'un d'autre elles ne se seraient pas autant amusé ...
Mais l'amusement était loin d'être finit car le noble furieux hurlait à présent sur tout les soldats:

- Attraper les !! Et pas de discussions, sinon c'est vous qui finirez aux cachots !!

Alors que certaisn étaient plutot hésitants, il en fut certains pour qui la menace des cachots suffit à les lancer à leur poursuite. Anne riait tellement que tous les gens devaient la prendre pour une folle ... mais elle n'en n'avait que faire.

- Hey ! Il va falloir courir plus vite pour nous rattraper

Bien sur, maintenant les deux Brunettes avaient toutes la garnison à leur trousse, mais au fond c'était à peu cela qu'elles attendaient, en tout cas Anne. Et puis connaissant le regard que leur avait porté la majorité des soldats de ce camp elle se disait que si elles se faisaient attraper hors de la vue du noble, les soldats ne feraient surement que les réprimander ...

Franchement, j'avoue que le sourire sadique d'Isabelle n'en déteignait pas une seconde tellement le noble était à point... elles l'avaient tellement cuisiné qu'il était vraiment, vraiment, vraiment rouge. Et ce n'était pas pour déplaire à la brunette qui ne pensait maintenant plus qu'au moment où elles devraient prendre leurs jambes à leur cou, faire ce noble avaler de la poussière et baver de l'écume (Eurk.), enragé.

- Tant mieux. Parce qu'on va devoir détaler le plus vite possible dans trois... deux... un...

Inévitablement, le moustachu se jeta sur elles à cet instant précis. Telles deux lièvres devant un chasseur, les deux jeunes filles filèrent à la vitesse de l'éclair, du moins aux yeux de tous. La seule différence est que ces deux lièvres étaient malgré tout en position de force, quoi que puisse en penser le noble avec ses soldats...

Anne lui félicita donc ce choix de proie, et Isabelle ne s'en sentit pas de joie, bien qu'elle fut très occupée sur le moment à courir. Bon, quand on y pensait, choisir une proie lorsqu'on a ce moustachu devant soi n'est pas vraiment ce qu'on pourrait qualifier de difficile. Prise d'un élan de modestie ("ISABELLE ! Ce n'est pas l'heure d'avoir un élan de modestie ! TAIS-TOI ET COURS !"), la jeune demoiselle tint à NE PAS écouter sa conscience (qui est pourtant une très sage conscience), que de toute façon elle n'écoutait presque jamais... et à répondre aux félicitations de son amie.

- Merci... mais c'était facile. C'était beaucoup plus difficile pour toi la dernière fois et pourtant tu avais fait un excellent choix, tu t'en souviens ?

Hum. Le noble avait lancé les soldats à leur recherche. Ce n'était décidément pas le moment des souvenirs.
Je ne sais pas comment Isabelle avait pu s'imaginer l'espace d'un instant que le noble se donnerait la peine de courir tout seul derrière elles (ce qui aurait été sans aucun doute trèeeees amusant à voir), mais le fait fut qu'elle fut surprise de l'entendre commander aux soldats, au loin, de les suivre. Elle n'aurait pas dû, mais voilà. Et encore plus surprise lorsqu'elle entendit des soldats, effectivement, courir derrière elles... on aurait pu imaginer qu'ils auraient été de leur côté. Mais la brunette se fit très vite la même logique que son amie, et se persuada que ces soldats ne feraient que les réprimander. Aussi riait-elle en écho aux rires de son amie : comme une folle, et aux éclats.

Mais bientôt, alors qu'elles croyaient qu'elles pouvaient s'accorder du repos parce qu'elles avaient semé tout le monde, Isabelle poussa un cri de surprise. Quelqu'un s'était emparé de son bras. Lorsqu'elle leva la tête, elle croisa le regard d'un jeune soldat, et derrière, un autre arrivait en rescousse. Ses yeux s'arrondirent, elle jeta un rapide coup d'oeil désespéré à Anne.

- Va-t-en, soeurette ! Je m'occupe d'eux.

Et, sans prendre le temps de voir si Anne s'était effectivement enfuie ou pas, d'un violent mouvement, elle se dégagea de la main du soldat et courut dans n'importe quelle direction. Bientôt, elle se retrouva seule, et elle ne savait pas vraiment où...

- D'accord... dit-elle en se parlant toute seule. Et maintenant, que fais-je ?

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Oh oui !!! Bien sur qu'elle souvenait de la dernière fois qu'elle avait semé la terreur dans les troupes de sa majesté. Ces derniers temps, le village de Versailles était plutôt calme et il était rare de le voir traverser pas des nobles et même de simple soldats.
Pour en revenir à ce qui c'était passé la dernière fois: un petit groupe étrange, escortant une petite calèche ne faisait que traverser Versailles et pourtant Anne avait pressentit qu'il y avait quelque chose à faire ... Au début avec Isabelle, elles n'avaient fait que s'amuser avec les gardes, les faisant tourner en bourique. Et puis alors qu'elle commençait, il faut le dire à s'ennuyer, une dame était descendu du carosse. ET qu'elle dame .... bon je vous laisse deviner la suite

"Je crois que nous avons un flair du tonerre petite Soeur ..."

Anne n'avait pas eu le temps de continuer bien longtemps sa phrase car le souffle commençait à lui manquer. Et dire qu'elle était la première à dire qu'il fallait se taire quand on courait, en gros elle était la pro du faites ce que je dit, mais pas ce que je fais ><

Mais le pire arriva plus vite qu'elle ne le pensait. Isabelle qui était il y a peine une seconde à sa hauteur en train de courir n'était plus la. Anne s'arrêta tout net pour voir sa petite soeur aux prises avec un des gardes. Mais alors qu'elle faisait un pas pour aller l'aider, un autre garde surgit derrière le premier et Isabelle lui disait de s'en aller. Que faire ?! Elle ne pouvait pas décemment laisser son amie dans le pétrin ... mais en même temps elle lui serait plus utile libre comme l'air que entre les mains d'un garde. Bien qu'elle elle allait obéir à Isabelle, elle attira le deuxième garde, car elle pensait qu'il lui serait plus facile de se libérer ainsi.

"Hey toi ! Tu peux pas t'attaquer à quelqu'un de ta taille ? Ou bien peut-être que tu te penses incapable de m'attraper ? C'est pas ce que jme disais ... on bien plus douée que vous .... aaaahhh"

Et oui, à faire sa fière et sa maline elle avait presque oublié de se remettre à courir et la main du soldat n'était passé qu'à dix centimètres de son bras.
Isabelle et l'autre garde n'était à présent plus en vue et elle espérait sincérement que son amie avait déja réussit à s'en sortir, mais c'était maintenant à son tour de se débrouiller.

Au fond de la rue on pouvait distinguer un énorme étal .... vide heureusement. Sans demander son reste Anne l'escalada et s'apprêta à faire face à son ennemi qui arriva quelques instants après. Ils étaient chacun d'un côté de l'étal qui faisait bien un mètre de large. Anne ne savait comme elle allait faire pour se sortir de cette situation, mais elle ne se laissait pas impressionner et se permettait de prendre de haut ce .... charmant jeune homme

"Alors vous n'avez pas honte à vous attaquer à deux pauvres demoiselles innoncentes et sans défense !"

Anne arborait un sourire faussement indigné, jouant la parfaite victime. Finalement cette situation n'était pas si désagréable.

"J'ai connu des jeunes femmes bien plus innoncentes et sans défense que vous et votre amie."

"Pouvez vous me dire concrètement ce que nous avons fait de mal ?"

Bon d'accooord la liste était très longue, enfin tout dépendait du point sous lequel on se plaçait. Après tout elle n'avait blessé personne et ne s'en était pris qu'à une personne imbue d'elle même. Contrairement à ce que ce noble avait du faire dans sa vie elle était une Sainte personne ...

"Et bien ... pour faire simple vous avez insulter un des nobles les plus en vogue du moment. Et le connaissant, il n'est pas près d'oublier ce que vous avez fait. Il vous traquera longtemps, alors si vous vous rendiez mademoiselle, vous facilieteriez notre travail"

Reprenant son air faussement indigné, Anne roula des yeux. Mais cela se voyait qu'elle s'en fichait royalement et si il y avait bien quelque chose de royal chez elle c'était son inscouciance.

"Oh ! Vous êtes un rabat joie, cet homme n'a eu que ce qu'il méritait et vous toujours courir pour m'avoir. Personne ne m'a jamais eu et je ne vous laisserais pas me mettre sur votre tableau de chasse"

Et aussi vite que cela fut dit, elle passa sur le côté de l'étal, frôlant de très près le soldat qui ne devait pas s'attendre à ce qu'elle fasse cela. Et encore une fois sa course reprenait ...

Quant à Isabelle, elle n'était pas au bout de ses peines. Toujours perdue, elle vagua un instant dans un dédalle sombre de rues du village qu'elle ne connaissait pas. D'ailleurs, cela l'étonna. Elle était née ici. Avait toujours vécu ici. Comment se faisait-il qu'une partie du village lui soit inconnue ?

Mais, lorsqu'elle retrouva enfin une rue plus illuminée et familière, son visage eut à peine le temps de s'illuminer, ravi, qu'elle ressentait une nouvelle pression sur le bras qui faisait plus mal que la première. Oh-Oh...

- Je te tiens, petite peste ! lança le soldat qui la poursuivait, triomphant.

La brunette blêmit. Comment avait-il pu la suivre ? Ne l'avait-elle pas semé dans ces rues sombres ? Quelques secondes, elle le regarda en clignant des yeux, ébahie, comme une attardée.

- Que... comment... je... euh...

Se rendant tout de même compte de ce qui allait se produire si elle ne reprenait pas vite la situation en main, elle s'approcha du soldat, et le poussa de toutes ses forces sur un tonneau d'eau qui se trouvait par là. Par bonheur, il avait lâché son bras avec la surprise avant de tomber... Je dis par bonheur, car s'il ne l'avait pas fait, elle aurait pu tomber avec.

- Non, tu ne me tiens pas ! On fait moins le malin, maintenant, n'est-ce pas, poule mouillée ?

Et, satisfaite, la brunette courut à toutes jambes. Elle aurait cru que le soldat abandonnerait, mais... quelque chose lui dit que non. Elle avait juste gagné du temps, et se devait de retrouver Anne à présent. Mais elle ne tarda pas à entendre les pas du soldat à moitié mouillé derrière elle, et empressa l'allure.

- Anne ! Où es-tu, Anne ? disait-elle, ni trop fort pour se faire repérer, ni trop faible, au cas où Anne serait dans les parages.

Au prix de plusieurs tournants, virages, détours et sentiers, bien que Versailles ne soit pas une grande ville comparée à d'autres, notre brunette retrouva sa grande soeur au coin d'une rue. Je vous avais bien dit que Versailles n'était pas si grand.

- Grande soeur, je t'ai cherchée partout ! s'exclama Isabelle, avec un sourire complice.

Mais elle vit bien que ce n'était pas le moment de fêter leurs joyeuses retrouvailles : aucune des deux n'avait réussi à semer leurs deux ennemis, et il fallait se sortir de là le plus vite possible. Le problème, c'est que... Eh bien... elles se retrouvèrent vite dans une impasse.

Isabelle, inquiète, se mordilla la lèvre. Elles se retournèrent toutes deux, pour voir devant elles les deux soldats, très satisfaits d'avoir réussi à coincer leurs cibles.

- Aha ! Vous voilà, mes mignonnes...

À la mention de cet adjectif, "mignonnes", une idée germa dans l'esprit de Brunette...

- Eh, soeurette... fit-elle en prenant un air pseudo-navré. Je crois qu'on va devoir utiliser le moyen de s'échapper dont tu m'avais parlé...

Évidemment que Anne voyait de quoi elle parlait.

Nombre de messages : 66 Age : 34 Date d'inscription : 28/04/2007

Pff pff pff
Et hop ! En petite foulée ! Anne courait et courait sans s'arrêter espérant que le soldat derrière elle se fatiguerait tellement que sa tête de mule le force à s'arrêter et à la laisser tranquille. Mais apparement la tête de mule était beaucoup plus influente que la fatigue.

Bien sur il y avait quelque chose qui préocupait beaucoup plus Anne que le "gentil" monsieur qui lui courait derrière: c'était Isabelle. Et si elle s'était faite attraper, ou pire peut-être qu'elle était déja en prison en train de se faire torturer ....
Mais alors qu'elle imaginait les pires choses qui auraient pu arriver à Isabelle, Anne la vit au coin de la rue.

"Et moi j'ai imaginé des choses horribles ><"

Mais un coup d'oeil jetté derrière sa petit soeur lui permit de voir le soldat qui l'avait attrapé tout à l'heure, apparement très énervé. Comme quoi elle n'avait pas de soucis à se faire pour Isabelle ... elle savait trèèès bien se débrouiller.

"Mais je crois que je me suis inquiété pour rien !"

Bien sur les deux jeunes femmes n'avaient pas vraiment le temps de bavasser et elles s'étaients déja remise à courir. Courir, toujours courir ... elles allaient user leurs sandales si sa continuait et elles seraient obligés d'aller demander réparation à Monsieur machin chouette de Frolic pour leur avoir causé du tort !
Et oui, l'esprit d'Anne était parfois très mystérieux, même pour ceux qui la cotôyaient régulièrement.

Mais alors que leur victoire semblait si prête les deux amies se retrouvèrent .... dans une impasse.

"Oh non pas ça !"murmura Anne

Mais la déception disparut bien vite car comme à son habitude Isabelle avait des idées de génies en moins de temps qu'il le faut pour dire "Ouf". Et oui, Anne voyait très bien de quoi voulait parler sa soeur car c'était elle qui avait émis la proposition avant de s'attaquer au camp. Finalement elles allaient comme toujours continuer à s'amuser: Que du Bonheur !

Alors Anne aborda elle aussi son air speudo navrée et c'est à pas de loup qu'elle s'avança vers les deux soldats. Elle imita son air de petite fille battue par les méchants, terrifiée et opprimée .... et cela avait l'air de perturber quelque peu les deux soldats qui apparement hésitait avec la marche à suivre suivant une telle attidude.
A mesure qu'elle approchait son regard ce faisait de plus en plus langoureux .... et elle sentait que ce qu'elle mijotait avec Isabelle marchait bien. Anne s'arrête d'ailleurs à deux pas du soldats qui l'avait poursuivit et qui pourtant ne bougeait pas, un petit sourire au coin des lèvres

"Quel imbécile ! Il y croit vraiment en plus"

Des choses horribles, des choses horribles... eh oh. Isabelle n'était pas sotte, non plus. Elle savait comment faire pour enrager les soldats et se moquer d'eux après. Elle avait fait ça au moins dix milliards de fois. Alors. On pouvait bien lui faire confiance, non ?

- Absolument, tu t'es inquiétée pour rien. Monsieur le soldat et moi nous nous sommes bien amusés. Je te raconterai plus tard parce que là c'est pas vraiment le mom...

Et même pas du tout le moment : elle trébucha sur un pavé de la rue, ce qui l'interrompit et la fit se taire pour mieux courir.

Impasse, donc, et idée de génie. D'un commun regard complice, chacune se tourna vers le soldat qui l'avait poursuivie et... commença le spectacle.

La brunette s'approcha doucement de son soldat, un regard irresistiblement langoureux affiché. C'est qu'elle s'y connaissait lorsqu'il s'agissait de jouer un rôle.
Avec sa voix la plus veloutée et sensuelle, la jeune demoiselle entreprit de convaincre et plaire :

- Oh, je regrette vraiment de vous avoir mouillé. Vous aviez raison, je ne pouvais pas vous échapper... mais si vous me ramenez aux cachots, après, autant que l'on ne soit pas rancuniers l'un contre l'autre. Par exemple, me pardonneriez-vous si je vous... embrassais ?

Le problème avec ce soldat, c'est qu'il n'était pas aussi désarmé que celui de Anne, apparemment, et contrairement au sourire en coin du premier soldat, celui-ci lui arborait un regard méfiant. Isabelle grimaça. Hum. Il faudrait donc employer les grands moyens ?

Elle entoura le cou du soldat avec ses bras. Surpris, il se laissa approcher. Isabelle sourit de plus belle en constatant qu'elle avait gagné : il avait littéralement fondu.
Sauf que, lorsque ses lèvres n'étaient plus qu'à quelques centimètres...
Deux hurlements retentirent au même moment dans la ruelle déserte.
Et deux coups de pieds furent administrés au même moment aux deux soldats.
Et les deux jeunes filles se sauvèrent à toutes jambes de là.

- Quand même, murmura Isabelle à son amie tout en courant, intriguée, c'était trop facile. J'aurais cru que deux soldats de la milice ne se laisseraient pas prendre aussi facilement au piège...

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Alors qu'Isabelle essayait de séduire tant bien que mal le soldat qui l'avait poursuivit et qui semblait assez méfiant au premier abord, Anne quand à elle avait déja passé ses bras autour du cou de son soldat. Le sien était à vrai beaucoup plus naif que celui d'Isabelle.
Elle jouait avec ses cheveux bruns lui sussurant des petits mots d'excuses.

"Peut-être pourriez vous me pardonnez mon audace si je vous offrais un Baiser ! Vous savez si je finit enfermé dans un cachot je serais bien triste et cela me donnerais du courage ..."

Anne approchait dangeureusement ses lèvres du jeune homme qui semblait plus que ravie, mais c'est en synchronination avec Isabelle qu'au lieu d'embrasser le soldat elle lui donna un enorme coup de pied.

Alors qu'il la lachait à cause de la douleur, Anne s'enfuit de nouveau à toute jambe avec Isabelle. Leur plan avait trèèès bien marché, et Anne en était aussi très fière. C'est donc en tournant au coin de la première rue qu'elle dit:

"Ces hommes sont vraiment trop naïfs ! Comme si nous ... on pouvait ...."son visage imita une expression de dégout alors qu'elle courait"C'est dégoutant !"

Petite précision: Anne n'avait rien contre les garçons, mais elle pour elle il était improbable de tomber amoureuse d'un noble, alors en embrasser un même pour se sauver d'une situation dangeureuse, elle trouvrait ça super dégoutant.

Anne ralentissait de plus en plus, tendant l'oreille pour savoir si les deux soldats avaient pu les poursuivre. Mais elle n'entendait pas le bruits des plaques métalliques de leur uniforme bouger lorsqu'ils couraient.
Au coin d'une autre rues, elle s'arrêta et se plaqua contre le mur. Histoire de reprendre son souffle. Elle courait peut-être très vite mais cette course poursuite n'avait pas été de tout repos il faut bien le dire.

"Tu penses qu'ils nous suivent encore ? Faut encore courir ?"

A l'évocation de la possibilité de recourire, Anne afficha une mine supliante ! Non elle était sur qu'Isabelle en très gentille soeurette lui dirait qu'elles avaient été ~~comme d'habitude~~ les plus fortes et qu'elles n'avaient plus qu'à rentrer chez elles en marchant tranquillement

Eh ouais. Naïfs, c'était bien le mot. Isabelle serait prête à parier que, devant certains arguments des femmes, si vous voyez ce que je veux dire... la plupart des hommes, voire tous de tout le pays et au-delàs, se courberaient à une domination féminine. C'est pour ça qu'ils étaient si naïfs.

"Que veux-tu, Anne, ce sont des hommes... et d'après ce que je sais des hommes, ils ne pourront jamais rien contre nous."

Si notre brunette avait déjà auparavant autant couru de sa vie, et même fréquemment, cela ne voulait pas dire qu'elle appréciait ces courses. Aussi remercia-t-elle le Ciel lorsqu'Anne s'arrêta. Si Anne s'arrête, Isabelle aussi a le droit de s'arrêter. Comme cela, si elles se faisaient prendre, au moins, ce serait la faute à Anne.

À vrai dire, elle ne savait pas du tout si les soldats continuaient à les poursuivre. Non, elle était trop occupée à s'accoster au mur et à souffler comme une condamnée. Sans même regarder aux alentours, elle repondit simplement :

"Je ne sais pas, mais on l'a échappé belle."

À cet instant précis, elle vit trois autres soldats en regardant parmi les passants, quelques rues plus loin, semblant chercher quelque chose. Elle les indiqua silencieusement à Anne, et murmura :

"Je crois qu'on ferait mieux de rentrer. Ils nous cherchent. Et je suis épuisée."