Anne sourit lorsque Philippe utilisa l'adjectif "odieuse". Non, elle n'était pas audieuse, certes, mais lorsqu'elle voyait une personne trop imbue de sa personne elle pouvait devenir une vraie peste. Elle se souvenait de sa dernière aventure avec Isabelle, lorsqu'elles avaient mis en colère ce gros nobles moustachu et qu'elles avaient du jouer à cache cache pendant une partie de l'après midi dans les rues de Versailles alors que des gardes les poursuivaient. De bons souvenirs pour la jeunes brunettes ....
"Je ne sais pas si "Odieuse" est le terme à employé, mais je vous en prie renseigné vous auprès de votre garde et vous verrez que je suis bien connue !"
Non pas qu'elle veuille que Philippe se rende compte de la liste impressionnante de méfaits que les nobles lui attribuaient pour qu'il décide finalement de la punir. Mais au moins peut-être que ainsi il se rendrait compte que le peuple était en colère et qu'il le faisait comprendre.
"De quoi écrire .. je regrette, mais je sais à peine lire ! Je ne possède rien de la sorte chez moi. Mais ne vous inquiètez pas je suis pleine de ressource et si vous avez réellement décidé de me donner cet argent personne ne pourra me le reprendre !"
Elle avait ponctué ces mots d'un petit clin d'oeil enjoueur. Au oui, sa elle savait faire, et elle avait pu le démontrer à ces deux petits soldats qui avaient cru pouvoir l'attraper. Si il y en avait un qui voudrait lui prendre sa bourse, elle ferait comme à son habitude: un petit clin d'oeil, un rapprochement furtif puis un coup bien placé avant de détaller.
Si seulement Philippe savait à qui il avait affaire, peut-être ne se laisserait-il plus approcher.
Aussi, lorsque Philippe accepta son aide, elle se mit en route. Avec tous ce qui c'était passé elle serait en retard chez Isabelle et peut-être que celle ci se rendrait chez elle. Elle fronça les sourcils, si jamais c'était le cas il lui faudrait s'expliquer.
"Nous risquons de ne pas voir grand monde à cette heure de la journée ... et puis, il vous faut savoir Philippe: vous êtes de sang royale et il ne serait peut-être pas bon pour vous d'être vu par beaucoup de monde dans cette ville. Les gens ont faims ..."
Son regard se perdit quelque peu dans le lointain. Oui, le peuple avait faim et Anne aurait mis sa mains à couper que si cela ne changeait pas bientôt il y aurait du remue ménage parmis les siens ..